Le secteur bancaire, du fait du dynamisme croissant de l’économie, est en perpétuel développement. Pour assurer un service de qualité, de nouvelles innovations ont fait leur apparition, la blockchain est l’une d’elles. Bien que considérée par certains comme une menace pour les banques, la blockchain révolutionne le secteur bancaire.

Blockchain : explication et présentation

Le mot « blockchain » est d’origine anglo-saxonne et signifie littéralement « chaîne de blocs », elle a profité de l’effervescence du Bitcoin sur le marché des cryptomonnaies. Elle désigne une technologie de stockage et de transmission de données permettant de sécuriser au maximum une transaction. Ainsi, il est désormais possible pour les entreprises de procéder à des transactions plus sécurisées. En effet, la réduction de nombre d’intermédiaires lors d’une transaction permet justement de sécuriser les données de celle-ci comme c’est le cas avec le Bitcoin.

La blockchain est une technologie révolutionnaire dans la mesure où, elle permet de stocker un historique très détaillé des données de transactions et interactions entre les utilisateurs d’un même service. Sa particularité est qu’elle garde toutes les traces de ces échanges, de la manière la plus fidèle possible. En effet, selon la technologie choisie, les conditions à rassembler pour changer « illégalement » une information est relève du quasi impossible. C’est pour cela que de plus en plus d’entreprises sécurisent des données via la blockchain. Selon un rapport de Tribe publié en juillet 2021, 20% des fintechs utilisent la blockchain, attestant de son succès et de l’expansion de cette technologie dans notre quotidien.

Pour fonctionner, une blockchain repose sur des calculs mathématiques très compliqués. C’est ici que l’on parle de « mineurs ». Ainsi, certaines personnes mettent à disposition la puissance de calcul de leur ordinateur pour que la blockchain puisse fonctionner convenablement. Ces derniers sont rémunérés avec de l’argent de la blockchain pour laquelle ils travaillent : c’est la crypto-monnaie.

 

Dans le secteur bancaire, la sécurité des données est le ventre mou des mouvements d’échange entre particuliers ou entre professionnels. C’est dans ce cadre que la blockchain propose de révolutionner les échanges dans le secteur en y ajoutant de la qualité en termes de fiabilité des données transmises.

Tous les paiements et transactions entre différents utilisateurs du service sont hautement protégés. Idéal pour les banques qui réalisent chaque jour des milliers de transactions, car elles peuvent désormais le faire en toute quiétude. Grâce à son fonctionnement particulièrement court en termes d’étapes, les différents utilisateurs du réseau ont le contrôle de leurs différentes actions.

En effet, cette technologie est particulièrement fiable grâce à cet ingénieux système qui permet de démultiplier les données de transactions bancaires,de les rendre accessibles et presque inviolables.

La blockchain est actuellement très prisée dans le secteur bancaire. Avec la blockchain, certaines transactions peuvent être créées avec des smart-contracts. Ces contrats portent bien leur nom. En effet, une fois les conditions du contrat retranscrites en code informatique pour que la technologie puisse les interpréter, le contrat s’auto-gère et s’exécute tout seul le moment voulu. Ainsi, pour prendre le trading comme exemple, en plus d’apporter fiabilité et transparence dans les transactions, la blockchain peut aussi sécuriser l’exécution des conditions d’entrée et de sortie en stop-loss.

Force est de constater que, cette technologie propose un système décentralisé. Ceci fera sans doute, dans les années à venir, l’objet de nouvelles perspectives. L’impact de la blockchain sur les banques est perceptible par tous. La plupart des institutions bancaires font partie du consortium R3. Ce dernier vise à appréhender les nouvelles exigences de la banque de demain afin d’anticiper une future émergence de nouveaux usages et ainsi mettre en place des services innovants, performants, fiables et sécurisés à des prix attractifs.

Vers un changement radical de nos habitudes ?

Plusieurs passionnés de nouvelles technologies, voient en la blockchain et cryptomonnaie la banque de demain. À la vue d’une nouvelle technologie si importante, il ne faut pas se voiler la face : oui, cela est possible. En effet, la blockchain défie le fonctionnement des banques sur de nombreux points. Il ne faut tout de même pas négliger les inconvénients de cette technologie qui nous fait même revenir en arrière sur certains points.

Les paiements

Avez-vous récemment envoyé de l’argent à l’étranger ? Il est vrai qu’à partir du moment où vous souhaitez transférer de l’argent à l’étranger cela peut se compliquer et vous constaterez rapidement l’apparition de frais pour des virements qui prendront plusieurs jours.

Heureusement, grâce à certaines fintechs, coûts et délais peuvent être réduits. Cependant, la blockchain, grâce à son système décentralisé, aura le meilleur rapport temps – prix puisqu’il faudra autant de temps pour un transfert France – Brésil qu’à votre voisin. En effet, si les paiements et virements restent locaux, alors la blockchain n’est actuellement pas en capacité de rivaliser avec les systèmes actuels. En effet, bien qu’en France nous ne soyons pas de grands adeptes de l’instantanéité, les transferts sont entièrement gratuits. Il ne serait pas accepté de la part du grand public de se retrouver à payer 20€ de frais de transaction pour une baguette comme cela est déjà arrivé sur le protocole Etherum lors des périodes de forte utilisation de la blockchain.

Mais faut-il encore que cette nouvelle technologie soit capable de résister au nombre de transactions réalisées quotidiennement pour devenir un challenger sérieux des banques. En effet, dans un article publié en avril 2020, le site Cryptoast démontrait que Visa traitait 1 736 transactions par seconde (TPS). Bien que Ripple, fintech spécialisée dans le transfert d’argent entre pays, réussisse à se hisser derrière avec 1 500 TPS, les leaders que sont Bitcoin et Etherum (dont le protocole est utilisé par un grand nombre de cryptomonnaies) peine avec respectivement 7 et 20 TPS.  Etherum 2.0 promet 160 000 transactions par seconde, mais cette version de la blockchain, quittant le Proof of Work pour le Proof of Stake, reste pour l’instant dans le théorique puisque sa date de lancement ne cesse d’être repoussée depuis son annonce.

Pour terminer sur les paiements, encore faut-il un stable coin leader. En effet, les cryptomonnaies sont largement dominées par le Bitcoin et Etherum, mais pourquoi accepter de payer un produit ou un service en Bitcoin ? Ces actifs sont comparables à des actions de bourse, on les acquiert espérant qu’elles prendront de la valeur car on croit en ce projet. Alors, pourquoi s’en séparer aujourd’hui si on estime que le prix sera plus élevé demain ? Il faut donc se rabattre sur les stable coins, des cryptomonnaies dites stables dont le prix est généralement adapté au cours d’une vraie monnaie. L’USDT est généralement utilisé comme référence sur les exchanges, mais ce dernier a connu plusieurs scandales et n’est pas garanti à 100%. TUSD, BUSD, HUSD, de nombreuses entreprises ont lancé leur stable coin basé sur le Dollar. Afin de démocratiser l’accès au grand public, une simplification et un consensus accessible au plus grand nombre sont obligatoires. 

Gestion des prêts

Avec les cryptomonnaies, la blockchain révolutionne l’ensemble du fonctionnement des prêts.

Traditionnellement, un emprunteur se rendant en banque se voit attribuer un score de risque en se basant sur un ensemble de critères déterminés par la banque. Selon ce score, le prêt lui sera accordé ou non et le taux d’intérêt en sera lui aussi impacté.

Avec la démocratisation des cryptomonnaies, de plus en plus de services sont apparus. Certaines sont spécialisées dans l’attribution de prêt. En grande majorité, ces projets permettent des financements en Peer-to-peer. Quelques fintechs permettent ce type de financement avec les monnaies fiduciaires mondialement reconnues. La disruption provient de l’absence du score de risque et, pour la plupart des projets, l’absence de variabilisation du taux d’intérêt. Les emprunteurs doivent apporter une garantie, c’est-à-dire confier un ou plusieurs actifs numériques (bitcoin, etherum, ripple, ou tout autre actif accepté par l’entreprise en tant que garantie) et selon le dépôt apporté, le montant de l’emprunt est fixé. Nous remarquons que les taux d’intérêt sont en moyenne moins élevés qu’avec des acteurs bancaires traditionnels.

Initial Coin Offerings (ICO) : les levées de fonds crypto

Si la blockchain se veut concurrente des banques, il faut alors un système de levée de fonds, ce sont les ICO. Dans le cadre d’une ICO, l’entreprise souhaitant lever des fonds va proposer d’acheter des coins ou tokens du projet. En général, les personnes intéressées vont les acquérir en échange d’Etherum ou de Bitcoin. Au moment de l’ICO, les actifs acquis n’ont aucune valeur ou presque et constituent donc un investissement avec un risque très élevé, du même niveau que les investissements des Venture Capital (VC) dans des start-ups naissantes. La prise de valeur de l’actif, le retour sur investissement, dépend donc du succès du projet.

Blockchain et banque : un avenir commun grandissant

Cependant, et comme nous l’avons déjà cité dans la sous-partie dédiée aux paiements, les cryptomonnaies font face à plusieurs enjeux sur le terrain des paiements. Ce n’est pas le seul obstacle qui se dresse sur la route d’une éventuelle généralisation des cryptomonnaies. L’une des barrières est environnementale. En effet, le coup énergétique du minage, nécessaire au bon fonctionnement de la blockchain, est énorme. En 2019, le minage de Bitcoin lui seul produisait du CO2 à un niveau similaire à celui du Sri Lanka comptant plus de 20 millions d’habitants.

La généralisation d’une telle technologique n’est donc pas envisageable du point de vue environnemental. Le Proof of Stake est déjà utilisé par plusieurs protocoles de blockchain, notamment Tron, ARK, EOS (une blockchain ayant levé 4 milliards de dollars en ICO). Etherum a annoncé sa conversion depuis plusieurs années et les équipes travaillent encore dessus. Cependant, cette méthode de validation des transactions vient avec ses avantages et inconvénients. Bien moins polluante, et plus décentralisée le Proof of Stake est, de par son fonctionnement, moins sécurisé et moins juste dans l’attribution de la force de travail et donc des récompenses.

En conséquence, à l’heure actuelle, une collaboration entre le système bancaire traditionnel et les nouveaux processus permis par la blockchain est plus réaliste.

Les collaborations entre acteurs de l’écosystème bancaire et la technologie blockchain ont déjà commencé depuis des années. Nous mentionnions en première partie que 20% des fintechs utilisent la blockchain dans les services proposés, nous pouvons parler d’autres projets :

  • En 2019, la Banque de France mettait en production « MADRE », le projet de décentralisation du registre des identifiants créanciers SEPA ;
  • Le Crédit Agricole, Santander et d’autres banques utilisent Ripple afin d’accélérer les transferts internationaux ;
  • IBM a noué un partenariat avec plusieurs entreprises dont Deutsche Bank, HSBC, Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) afin de décentraliser le KYC dans une blockchain améliorant l’expérience client.

Particeep démocratise l’accès en ligne aux produits financiers

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