Particeep vous propose un tour d’horizon de la transformation numérique et du mobile banking en Afrique, notamment avec le système M-Pesa et les APIs.

Une success-story. Le système M-Pesa – « M » pour Mobile et « Pesa » qui signifie argent en langue swahili- est venu changer les codes de la consommation au Kenya, dans un premier lieu, où le système de transfert d’argent par téléphone a été lancé en 2007 en faveur des non bancarisés.

De nombreux autres pays en voie de développement tels que l’Inde, l’Egypte, l’Afrique du Sud, la Roumanie, ont adopté le système qui a permis à des millions de personnes de recevoir, transférer de l’argent, mais aussi d’acheter et de payer leurs factures sans l’obligation de détenir un compte bancaire.

Cette révolution a apporté une myriade de changements, dans la mesure où de nouvelles habitudes ont vu le jour chez les usagers, qui ont pu bénéficier de cette technologie financière. Mais également le constat d’une rupture technologique qui a, par la suite, participé à l’inclusion financière en s’adaptant à de nouvelles pratiques.

M-Pesa : La transformation numérique en Afrique

Le business plan du système M-Pesa présente une rupture économique et sociale en facilitant l’accès à plusieurs services financiers, tel qu’au cash. Ceci n’est pas toujours facile à obtenir sans se déplacer à une banque et suivre les procédures qui prennent souvent du temps, ou se déplacer à un distributeur automatique, s’il n’est pas hors usage ou vide. Dans le cas de M-Pesa, la carte SIM fait office de porte-monnaie et de compte bancaire réalisant ainsi un gain de temps non négligeable.

Dans plusieurs cas, pour transférer l’argent, les usagers qui sont souvent les pères de familles devaient se confronter à l’informel en payant des proches ou inconnus sans aucune garantie que leurs sommes d’argent aillent arriver à destination. Désormais, avec M-Pesa, il suffit juste d’envoyer un simple message pour que le bénéficiaire puisse retirer de l’argent tout en sécurité auprès de l’agent le plus proche.

Egalement, il est désormais possible de payer les frais de scolarité, les factures d’eau et d’électricité et même de simples courses en taxi par le biais de M-Pesa, simplifiant ainsi la vie quotidienne de ses utilisateurs. Une commission est versée en fonction du montant effectué.

Dans ce contexte, il est pertinent de souligner que le succès du système est étroitement lié au nombre d’agents locaux qui couvrent le territoire. Ces derniers, constitués d’épiceries, de pharmacies ou de petits commerces certifiés, sont habilités à ouvrir un compte mobile sur simple présentation d’une pièce d’identité et du téléphone.

Transformation numérique en Afrique : Les avantages du mobile banking 

Pour faire le terreau de succès de M-Pesa, il a fallu allier une technologie et un besoin de financement. L’explosion de la technologie mobile a fait émerger de nouvelles possibilités de paiement puisqu’elle permet une panoplie d’avantages.

D’abord, le téléphone portable permet de gagner du temps car aucun déplacement n’est nécessaire. La barrière de l’analphabétisme n’est, ensuite, pas posée pour s’approprier les techniques adaptées à M-Pesa. Par contre, cette simplicité s’oppose aux procédures souvent contraignantes associées à l’ouverture d’un compte en banque. Chose à ne pas mettre à l’écart est que le paiement mobile engendre des coûts de transaction inférieurs à ceux que nécessite la gestion d’un compte courant en banque.

Avec M-Pesa, le mobile devient un levier de fond pour rattraper le retard de bancarisation et un moteur de développement. Dans ce contexte, la sous-bancarisation explique ainsi le succès de M-Pesa puisque dans la majorité des cas, les services bancaires sont inefficaces et ne répondent pas aux enjeux économiques et sociaux des populations défavorisées.

Dans le cas des expériences africaines à travers M-Pesa, il est question d’innovation frugale visant à adapter la technologie de SMS et de carte SIM à de nouveaux usages et besoins. Ceci a l’avantage de s’insérer rapidement dans les habitudes des utilisateurs dans la mesure où il s’agit uniquement d’une réappropriation des usages favorisée par la transformation numérique.

Innovation pour favoriser l’inclusion financière

Mais ce qui est d’autant plus intéressant dans le mode de fonctionnement de cette transformation numérique, est que grâce à cette innovation technologique, il a été possible de favoriser l’inclusion financière. En d’autres termes, le taux des utilisateurs déjà habitués au mobile banking ont tendance à vite migrer vers d’autres initiatives complémentaires. Tel est le cas avec M-Kesho au Kenya, développé grâce au partenariat entre Equity Bank et Safaricom.

Il s’agit d’un compte bancaire lié au compte M-Pesa, qui permet de réaliser des transferts d’argent d’un compte à l’autre et d’épargner. L’avantage est que M-Kesho ne facture ni frais d’ouverture ni frais mensuels, et aucun solde minimum n’est requis. L’ouverture des comptes se fait soit auprès d’agences d’Equity Bank soit auprès de 5 000 agents M-Pesa.

Cette nouvelle initiative est un exemple parfait de la convergence qui existe entre téléphonie mobile et l’activité bancaire. Elle constitue surtout un levier de développement réalisant l’inclusion bancaire. L’enjeu est de taille pour certaines populations qui sont encore sous bancarisées. Ceci amène à penser la reproductibilité du système M-Pesa dans de nouvelles cultures, où l’engagement politique et la pénétration des téléphones mobiles sont très forts.

Encore plus de transformation numérique en Afrique : Les APIs

Vous avez certainement entendu parler des APIs, mais c’est quoi exactement ? Les APIs, - ou Application Programming Interfaces - sont plusieurs fonctionnalités informatiques par lesquelles plusieurs logiciels vont communiquer sans aucune intervention humaine. Concrètement, il s’agit d’un nouveau canal de distribution qui permet à une entreprise d’intégrer des fonctionnalités d’un site tiers sans avoir besoin à recoder ces dernières ; ce qui permet un gain de temps et de productivité assez considérables et de meilleures expériences utilisateurs.

Malgré une très faible littérature sur le sujet en Afrique, plusieurs startups innovantes ont suivi la mouvance de la transformation numérique et se sont intéressées aux APIs pour développer leurs activités.

Dans ce cadre, Particeep a développé son modèle d’API destiné aux organisations financières dans les quatre coins du monde, leur permettant de créer rapidement une place de marché d’investissement adaptée à leurs besoins et à ceux de leurs clients.

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